T
erre
Tu accueilles large et tu portes
des enfants à l’âme dérisoire qui jamais
ne te ressembleront ;
tu leur offres le pré
tu leur tisses le bois
en espérant qu’un jour ils y sculptent
un avenir plus haut qu’un lever d’étoiles.
Quelques rares déjà le font
qui te savent mieux qu’une prière
et nous montrent doucement
le chemin du retour :
ils sont d’encre et de lumière
ils sont enfants d’herminette
tenaces à l’espérance
et vivants à foison.
Marie-Paule Brocard
Juillet 2007